Semaine 46

Petite semaine de lecture pour cause de Kidney Week, désolé.

Médecine

Un score pour prédire les rejets aigus de transplantations rénales. J’ai l’impression que l’outil est mature et utilisable en clinique sans grande difficulté. Il reste à savoir si son utilisation va avoir un impact sur la prise en charge des patients pour guider l’adaptation de l’immunosuppression. Nous allons vivre quelques années intéressantes dans la prise en charge des transplantés rénaux pour adapter au mieux l’immunosuppression.

Les cohésinopathies vous connaissez? Eh bien quand la fibrillation auriculaire rencontre le tube digestif ça donne ça.

L’acide aristolochique c’est pas bon pour les reins et la vessie. Spéciale dédicace à NephroHug pour une illustration de la dissection laser.

Les anticorps anti Thrombospondin Type-1 Domain-Containing 7A (THSD7A) dans la glomérulite extra-membraneuse, une découverte franco-américaine. 10% des GEM serait du à la présence de cet autoAnticorps. Avec les 70% des antiPLA2R1, on est pas loin d’avoir disséqué cette maladie au niveau des cibles moléculaires.

La vaccination contre le pneumocoque est utile.

Le gène responsable du syndrome de Galloway-Mowat vient d’être identifié par une équipe française. Il s’agit de WDR73. Ce syndrome associe une dysmorphie, des anomalies neurologiques avec une microcéphalie et surtout un syndrome néphrotique. Il rejoint la liste des gènes responsables de syndrome néphrotique.

Un article important pour informer au mieux les futurs donneurs vivants après ces articles du JAMA et de KI. Il s’agit d’une étude rétrospective cas (1)-témoins (6) conduite en Ontario recrutant des patientes sur une période allant de 1992 à 2010 dont l’objectif est de déterminer si le don vivant de rein augmente le risque de présenter une préeclampsie ou une hypertension gestationnelle. 131 grossesses chez les donneuses et 788 chez les non donneuses ont été analysées. 11% des grossesses chez les D se compliquent de préeclampsie ou HTA gestationnelle contre 5% chez les ND. L’odd ratio est de 2,4 (1,2-5). Le don vivant de rein s’accompagne d’une petite augmentation du risque de prééclampsie et d’hypertension artérielle gestationnelle. L’age de la femme (>32 ans) lors de la grossesse a un impact important sur le risque de complications tensionnelles. Il n’y a pas de mort maternelle, d’enfants mort-nés ou de mort néonatale dans les deux groupes. Cette petite augmentation du risque ne doit pas conduire à exclure les femmes en age de procréer de donner. Si cet article ne doit pas nous inciter à changer nos pratiques sur le don vivant, il pose des questions physiopathologiques passionnantes. Une réduction néphronique que nous imaginons faible est associée à une augmentation du risque de préeclampsie, quel est le médiateur? Il a été montré que le don vivant s’accompagne d’une augmentation de certaines toxines urémiques comme l’indoxyl sulfate. Nous pouvons nous poser la question si cette molécule, toxique pour l’endothélium, ne pourrait pas jouer un rôle dans la physiopathologie de ces complications de la grossesse. A suivre…

Science

Un article capital à lire pour comprendre pourquoi avoir des contrôles est important en science et surtout quand on fait des expériences à fort risque de contamination. C’est une grande angoisse: « rater le bon contrôle ». Nous avons dans l’équipe un peu stressé à un moment. Nous avons développé un dosage HPLC uniquement pour nous assurer que nous en racontions pas n’importe quoi.

Comment nous sommes passé du chat sauvage à notre matou avachi sur le canapé? un début de réponse dans les gènes.

Un article de revue sur les cellules tumorales circulantes à lire avant ou après avoir lu l’article préféré de l’INSERM et pour cause. Je suis impressionné que personne n’ai mené une enquête sur le truc mais bon le journalisme d’investigations n’a pas l’air d’être la tasse de thé du journaliste médical français. Et pourtant y a des trucs à dire…

A l’heure où certains pensent que bloquer la sirtuine 1 va être un traitement de la polykystose rénale autosomique dominante. Un article qui doit nous inciter à la prudence quand au blocage de cette déacetylase. Son inhibition par S-nitrosylation favorise la production de p53 et de p65 entrainant apoptose et réponse inflammatoire. Ceci semble pouvoir poser quelques problèmes. Une enzyme aussi importante me semble difficile à moduler sans conséquence difficile à prévoir.

Divers

Meta-Analysis
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3 réponses à Semaine 46

  1. Yann dit :

    xkcd absolument excellent, je le glisserai dans mes ppt!

  2. Yann dit :

    Polykystose et TA, un nouveau post?

  3. Ping : De l’information, ils veulent de l’information néphrologique. | PerrUche en Automne

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