« Le café, le Wi-Fi et la Lune » par Nikolas Katsimpras

Une courte nouvelle qui a remporté le prix du conseil de l’atlantique sur le futur de l’art de la guerre. L’auteur est enseignant à Columbia.

Ce texte raconte comment une nouvelle guerre mondiale pourrait commencer. Ici Sarajevo est un Starbucks de Moscou. L’auteur imagine un attentat ciblé contre un dirigeant russe via son pace-maker connecté en Wi-Fi (déjà vu dans Homeland). Le reste de la nouvelle décrit les cyberattaques en cascade qui conduisent l’occident à voir disparaitre son réseau informatique.

La nouvelle est bien faite, agréable à lire et bien documentée. Elle illustre les possibilités de hacker les dispositifs médicaux avec des conséquences potentiellement dramatiques. Le web des objets connectés va/soulève(r) des problèmes de sécurité majeurs. Ils sont loin d’être résolus, alors que  tout se connecte avec un niveau de contrôle faible pour ne pas dire inexistant.

Concernant les données de santé, voici l’exemple récent du hacking des résultats biologiques produit par Labio. Un groupe de pirates a réussi à infiltrer le serveur, récupérer les données (noms, code d’accès, résultats) et fait chanter l’entreprise. Il s’agit ici de résultats biologiques dont la diffusion n’aura pas d’impact sur la santé des patients, seul le secret médical est brisé. Que ce passera-t-il le jour où une association de pirates pourra avoir accès aux contrôles de défibrillateurs ou de pacemakers, voir de seringues électriques en réanimation ou de respirateurs? Le chantage sera autrement plus puissant et angoissant.

Cette nouvelle d’anticipation est très ancrée dans notre quotidien, avant de tout connecter, il va peut être falloir un peu réfléchir.

 

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Une réponse à « Le café, le Wi-Fi et la Lune » par Nikolas Katsimpras

  1. nfkb (@nfkb) dit :

    Hello,

    lorsque j’étais ado boutonneux, j’adorais bricoler des pécés, Linux, toussa, la grande aventure 🙂

    J’ai compris qu’un néophyte autodidacte pouvait prendre le contrôle de machines à distance juste en testant des choses très simples… Depuis, je sais que dès qu’il y a de l’informatique, il y a des failles. Ainsi, même si je fais partie de la génération qui a eu des ordinateurs dans les mains dès la petite enfance (un Amstrad CPC 464 pour les amateurs) je les ai toujours crains en Médecine… ils nous rendent des services mais ouvrent à d’autres défis (cf le billet de qffwffq sur une erreur d’administration de médicament avec une prescription informatisée)

    Sinon, pour d’autres lectures ou réflexions sur le sujet je conseille les propos de Guy-Philippe Goldstein sur TED ou ses bouquins.

    bye

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