Il y a un mot qui provoque toujours des sentiments ambivalents chez moi « Unborn ». J’aime ce mot et il m’effraie. L’anglais a cette capacité à la concision que j’aime beaucoup. Le français explicite, langue de concept, l’anglais émeut, langue d’action.
Celui qui n’est pas né, celui qui va arriver, porteur de tant de mystères, d’espoirs et de peurs.
Les idées, les mots quand ils restent dans notre tête, tant qu’ils ne sont pas couchés sur le papier ou plutôt l’écran, maintenant, sont « unborn ».
J’ai la tête plein de choses qui n’adviendront pas. Je me demande pourquoi j’ai l’accouchement si difficile, ça doit rejoindre l’angoisse de l’inconnu, de ce qu’il pourrait arriver. Peur aussi de la douleur peut être, peur de voir ses idées au grand jour, ne m’appartenant plus, peur de la perte. Être plus simple, moins trouillard.
Alors pour me remettre de ma tristesse stérile, j’écoute de la musique de Jazz.
Pour rester dans le thème, deux très beaux morceaux, au titre, à l’ambiance très proche.
L’un vient d’être publié dans le très beau nouvel album d’Avishai Cohen, « Darkness », voici « Ballad for an Unborn ».
[audio:https://perruchenautomne.eu/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/05-Ballad-for-an-Unborn.mp3]L’autre a été offert au monde dans un album phare des années (2003), « Seven Days of Falling », par le plus que regretté Esbjörn Svensson et son trio (E.S.T.), voilà « Ballad for the Unborn »
[audio:https://perruchenautomne.eu/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/Esbjörn-Svensson-Trio-01-Ballad-For-The-Unborn.mp3]Pour sortir de cette humeur mélancolique, il faut écouter le nouvel album de Jacky Terrasson, « Take this », c’est du bonheur en disque, avec un son 70’s superbe. Il n’y a pas grand chose à dire, écoutez, sauf que c’est un pianiste inspiré, imaginatif, brillant, drôle et les 11 morceaux sont à son image. Voici un morceau qui vous fera lever: Dance.
[audio:https://perruchenautomne.eu/wordpress/wp-content/uploads/2015/03/05-Dance.mp3]
Génial Jacky Terrasson ! Merci