Un papier intéressant 1-s2.0-S0021997515000353-main dans une revue que je ne connaissais pas Journal of Comparative Pathology. Les auteurs ont réalisés une étude anatomopathologique du rein des cétacés retrouvés ou capturés sur les cotes brésiliennes pendant 15 ans. Ils ont étudié 192 animaux essentiellement deux espèces: Pontoporia blainvillei (121 dont 91 capturés par l’activité de pêche) et Sotalia guianensis (22 dont seulement 6 capturés). Les autres espèces sont en petit effectif, trop petit pour dire quoi que ce soit.
Le résultat le plus étonnant pour moi est la fréquence des glomérulopathies car 17 pontoporia ont une glomérulite extra-membraneuse et 7, une membranoproliférative. Je ne suis pas sur que la GEM décrite ici soit bien ce que nous entendons chez l’homme. Il n’y a pas d’IF, ce qui me fait un peu tiquer. Le papier a été relu, on peut penser par au moins un auteur qui sait ce qu’est une « membranous nephropathy ».
La fréquence des glomérulopathies est assez impressionnante chez ces cétacés. On peut se demander pourquoi. Je vois deux hypothèses (j’élimine l’erreur diagnostique), soit il y a une exposition à un ou des polluants, soit une maladie génétique, voir un mélange des deux. L’exposition au mercure pour la GEM est probablement la meilleure hypothèse PIIS0272638613005994, dommage que nous n’ayons pas les concentrations tissulaires en ce toxique chez les animaux. J’ai rapidement regardé et il y a des zones avec de fortes concentrations de mercure sur les cotes brésiliennes.
Je me demande si les dauphins ont un syndrome néphrotique quand ils ont une GEM.
Comme on est en avril…
plus rapide
et comme mars vient à peine de mourir et qu’il fallait un peu de Brésil ici…
je t’imagine très bien en train de rigoler en ayant trouvé ton poisson d’avril à coup de fish+kidney dans Pubmed 😀
Ce n’est pas un poisson d’avril. J’ai fait attention de choisir des mammifères ;-). Je n’ai même pas eu à chercher car l’article est arrivé gentiment dans mon flux RSS de veille biblio. Il suffisait juste de le lire. Après cet article était bien adapté à la date effectivement…
Bonjour,
Récente lectrice…pas de syndrome néphrotique « clinique » puisque la masse d’eau exercée effectue un puissant diurétique…un clin d’oeil