Un article très mignon qui découvre que c’est plus facile de trouver un effet bénéfique chez les patients les plus symptomatiques. La clinique, c’est important. C’est une sous analyse de DELIVER, dapagliflozine dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée. Vous pouvez voir que plus les patients sont symptomatiques plus la gliflozine va avoir un effet bénéfique, en particulier sur les événements d’insuffisance cardiaque.
Sur l’amélioration des symptômes c’est pareil, ceux qui bénéficient le plus du traitement sont ceux qui sont le plus symptomatique et ceci quelque soit le débit de filtration au départ.
Ceci rappellera, les résultats d’EMPA-Kidney. Même si la molécule marche de la même façon entre les différents sous groupes de DFG, ce qui est rassurant. Quand on prend comme marqueur de risque de dégradation de la fonction rénale ou d’événements CV, l’albuminurie, c’est bien ceux plus à risque de faire un événement (les patient avec un RAC>300) qui bénéficient le plus du traitement.
Plus votre risque d’avoir un mauvais pronostic est important, plus une molécule efficace vous fera gagner du temps sans la survenue de l’événement que vous craignez et inversement quand votre risque est faible, le bénéfice sera plus lent à apparaitre et il sera souvent largement mitigé par les effets secondaires potentiels du traitement. Voici une des activités importantes du médecin dans les maladies chroniques, identifier celui qui aura le plus de bénéfice du traitement avec le moins d’effet secondaire.
Et pour finir dans ma réinvention de la roue, nous résumerons ceci dans une expression, mesurons la balance bénéfice/risque de nos soins, la base de l’EBM.