Quand j’explique les causes d’insuffisance rénale aigue aux étudiants, je conseille de se souvenir de l’anatomie et de l’histologie du rein. Je propose de se prendre pour une molécule d’eau, en suivant le flux sanguin puis celui de l’urine, on retrouve forcément la cause.
Quand la créatininémie double et que le patient à une douleur lombaire gauche faire une imagerie est une très bonne idée. Parfois on ne retrouve pas ce qu’on suspectait. Un petit gif pour faire comme si vous pouviez dérouler les images.
Et puis une reconstruction.
Il s’agit d’un infarctus rénal gauche, ceci revient à avoir fait une néphrectomie, expliquant l’augmentation de la créatininémie sur des reins déjà un peu insuffisants. La flèche sur la deuxième image montre le siège approximatif du thrombus. Devant une douleur lombaire ressemblant à une colique néphrétique chez un patient avec un trouble du rythme, si il n’y a pas de lithiase sur le scanner non injecté, on pense à pousser un peu de produit de contraste pour vérifier que ce n’est pas une douleur d’infarctus. Ces images me rappelle cette histoire. Vous remarquerez comme j’étais cuistre à l’époque.
A propos de pédagogie et d’apprentissage de la Néphrologie : PH en réanimation, j’enseigne aux futurs IADE (infirmiers anesthésistes) l’équilibre hydro-électrolytique de la même façon que celle vous évoquez (simplification maximum; un brin de physiologie, et beaucoup de bon sens); Quand je compare leur raisonnement clinique devant une hypo- ou hypernatrémie avec celui les étudiants de pré-ECN, bourrés de connaissances, je suis assez fier de moi : eux suivent la goutte d’eau !