Mon masochisme n’ayant aucune limite, je vais encore parler d’obésité. Pour mémoire, le surpoids et l’obésité sont associés à une augmentation de la mortalité. Il semble logique de proposer aux personnes avec des kilogrammes en trop de les perdre si ils veulent allonger un peu leur espérance de vie. Jusqu’à présent, le seul traitement ayant montré une amélioration de la survie chez les obèse est la chirurgie bariatrique. L’approche diététique n’avait jamais montré de bénéfice sur un critère dur comme la mortalité. Ainsi de nombreuses personnes ont pu défendre le fait, que parler des problèmes de poids et de conseiller d’en perdre quand il est trop important, était superflu. L’absence d’évidence pour les tenants de l’EBM permet parfois de se transformer en bienveillant sans trop de risque.
Un article récent du BMJ va rendre malheureux toutes les personnes qui pensent qu’une approche diététique dans l’obésité est inutile. Les auteurs ont réalisé une méta-analyse d’excellente qualité. Ils ont identifié 54 essais randomisés contrôlés portant sur une intervention diététique dont le but est la perte de poids chez des obèses (IMC>30). Pour l’étude mortalité, 34 articles ont été retenus. Il n’existe pas de biais de publications ou de taille des essais.
Le résultat est clair, l’intervention (ici le régime) qui permet de faire perdre du poids est associé à une réduction de 18% du risque de décès dans les deux ans (médiane). Faire une régime amaigrissant a un impact sur la survie. La perte de poids était en moyenne de -3,4 kgs à un an, de -2,5 kgs à deux ans et de 2,56 kgs à 3 ans et plus.
Il s’agit du premier travail a montré de façon claire un bénéfice de l’approche diététique.Une perte de poids paraissant peu importante est bénéfique, c’est pour cela que nous devons encourager nos patients à faire attention à leur alimentation et à pratiquer un exercice physique.
Cet article conforte l’idée que l’alimentation est un outil utile pour améliorer l’état de santé. Il est logique de proposer à toute personne en surpoids une approche diététique et une aide pour atteindre ses objectifs. Il ne s’agit que d’une proposition pas d’obligation. Ceux ne le désirant pas,le peuvent, en ayant conscience des risques pris pour leur santé. Chacun est libre de ses comportements si il a reçu une information claire reposant sur les données de la science.
Perdre du poids n’est pas forcément simple. Ceci demande une grand motivation, chacun doit trouver la sienne et comprendre ce que la nourriture et le surpoids signifie pour lui. Je pense que le jeu en vaut la chandelle, en terme d’amélioration de l’espérance et de la qualité de vie.
Bonjour,
The Journal of the American Medical Association (JAMA) a publié le 2 janvier 2013 l’analyse des données d’une centaine d’études regroupant 2,88 millions de personnes.
Conclusion : un surpoids modéré peut favoriser la longévité.
Qu’en pensez-vous ?
Chouette, j’ai le droit à 24 !
Une question me titille : faire son gras avec du Bio ou de la JunkFood ??
C’est quoi la physiopathologie du truc ?
C’est les adipocytes le danger, ou le volume d’exposition aux sucre, pesticides, graisses trafiquées, anti-bio-myco d’élevage, adjuvants, conservateurs, etc. ???